« Conservation de la Mangouste du Libéria, 𝐿𝑖𝑏𝑒𝑟𝑖𝑖𝑐𝑡𝑖𝑠 𝑘𝑢ℎ𝑛𝑖 (Hayman, 1958), par l’opérationnalisation du corridor écologique Taï-Grebo »
Période : janvier 2022 – décembre 2023
Lieu : Dans et autour du corridor Taï-Grebo, à l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Soutien financier : IUCN Save Our Species et Union Européenne.
Selon la liste rouge de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), les principales menaces qui pèsent sur la Mangouste du Libéria sont la perte d’habitat causée par l’agriculture, l’exploitation forestière et minière, et la chasse généralement pratiquée avec des fusils, des collets ou à l’aide de chiens (Taylor 1992, Greengrass 2011). Les populations de Mangouste du Libéria peuvent également être vulnérables à l’utilisation de pesticides dans les plantations forestières. En effet, les vers qu’elles consomment sont connus pour accumuler des toxines dangereuses pour la survie des mammifères prédateurs (Taylor et Dunham 2013).
Cette espèce de mangouste est estimée à 5 200 individus matures et est susceptible d’avoir subi un déclin de la population d’au moins 10% au cours des 12 dernières années, ce qui lui a valu son statut d’espèce vulnérable selon la liste rouge de l’UICN.
Pour faire face à la menace pesant sur la Mangouste du Libéria, l’ONG Action pour la Conservation de la Biodiversité en Côte d’Ivoire (ACB-Côte d’Ivoire) prévoit dans le cadre de son financement obtenu de l’IUCN Save Our Species, cofinancé par l’Union Européenne :
- Conduire un inventaire des populations de la Mangouste du Libéria ;
- Cartographier de distribution des populations ;
- Déterminer les menaces anthropiques et écologiques dans et autour du Parc national de Taï ;
- Proposer un outil de suivi écologique approprié pour cette espèce et les autres petits carnivores ;
- Conduire des sensibilisations dans les villages riverains ;
- Établir un plan d’action quinquennal de conservation de la Mangouste du Libéria.
La principale innovation réside dans la création d’une synergie d’actions entre les parties prenantes en vue de concevoir un plan d’action participatif qui vise la conservation de la mangouste du Liberia, espèce menacée mais négligé dans les programmes actuels de conservation. Ainsi, dans un contexte de mise en place d’un corridor écologique, sous gestion communautaire, ce projet facilitera la prise en compte de nouvelles espèces à statut particulier dans les plans de conservation et de suivi écologique au niveau de la sous-région ouest-africaine à travers la mutualisation des efforts.
Les principaux avantages de ce projet pour la communauté locale sont :
- Augmentation des revenus à travers l’appui à la production de cultures maraichères et de production de manioc ;
- Renforcement de la synergie entre les ONGs environnementales au niveau local ;
- Le renforcement de l’autonomisation des communautés dans la gestion des ressources naturelles.
Après le premier trimestre, le projet a permis de mobiliser lors de la rencontre de lancement près de 40 responsables des parties prenantes dont l’administration locale, des chefferies traditionnelles, des représentants des jeunes, des femmes et des ONG locales. Les autorités administratives représentées par le Sous-Préfet de Taï, les chefs des villages du site du projet, l’ONG locale NOFNA et les enseignants des établissements scolaires visités, ont exprimé leur adhésion aux objectifs du projet et leur disponibilité de participer effectivement aux activités visant la conservation de la Mangouste du Libéria.
Voici un article de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) sur le lancement du projet, cliquez-ici.
N’oublions pas : « 𝑃𝑟𝑜𝑡𝑒́𝑔𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑔𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟! »
Cette publication a été réalisée avec le soutien financier de l’Union européenne par le biais de l’IUCN Save Our Species. Son contenu relève de la seule responsabilité de l’ONG ACB-Côte d’Ivoire et ne reflète pas nécessairement les vues de l’IUCN ou de l’Union européenne.