Nouvelles du projet Mangouste du Libéria
Période : janvier 2022 – décembre 2023
Lieu : Dans et autour du corridor Taï-Grebo, à l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Soutien financier : IUCN Save Our Species et Union Européenne.
Dans le cadre du projet de conservation de la mangouste du Libéria, Liberiictis kuhni, une mission de diagnostic initial a été initiée durant le premier trimestre 2022. Cette mission avait pour objectif de faire un état des lieux des connaissances et des perceptions de la mangouste du Libéria chez les populations des villages riverains du Parc national de Taï. D’après les résultats d’enquête, la mangouste du Libéria est peu connue des populations riveraines. En termes de référence, le nom donné à la mangouste du Libéria dans certaines ethnies de la localité (Oubi, Baoulé, Burkinabè) est en rapport avec ses qualités ou ses défauts. En effet, il s’agit d’une espèce qui « fait assez de bruits », qui est « déterminée dans la recherche de sa proie » ou qui « ne rate pas sa proie ». Au niveau de l’aspect physique, l’animal est remarquable par son pelage. En effet, selon les enquêtés, la mangouste du Libéria est un animal qui a une petite forme, une couleur blanchâtre au niveau de la poitrine, un long museau et une queue un peu plus grosse que les autres mangoustes.
Parmi les enquêtés ayant déjà vu la mangouste du Libéria, 71,43% d’entre eux affirment que leur dernière rencontre avec cet animal remonte à plus d’un an et 84,31% disent avoir aperçu cette espèce en liberté dans la forêt. Malheureusement, 68,75% des enquêtés affirment qu’il y a actuellement une forte réduction de la population de cette mangouste. Les enquêtés lient cette situation à plusieurs facteurs dont les principaux sont : la déforestation, le braconnage et les pressions sur son habitat à travers la déforestation et l’usage des produits phytosanitaires dans les plantations et champs agricoles.
Il ressort des données collectées que la quasi-totalité des enquêtés (93,62%) considèrent que la mangouste du Libéria est une espèce animale qui mérite d’être protégée. Ils justifient cela par la forte réduction de son abondance et le risque que les générations futures ne puissent pas la connaitre un jour.
N’oublions pas : « 𝑃𝑟𝑜𝑡𝑒́𝑔𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑔𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟! »